Et Debeulya s’envola…

Dis-donc, tu devineras jamais où j’étais cet après-midi ! Allez si, devine… Non… Non… Non plus… Bon tu trouveras pas… A la Maison Blanche ! Tu déconnes ?! Si, si je te jure, pour de vrai… J’étais dans le jardin derrière et là, y’a Bush qui sort de chez lui, comme ça, et il monte dans son hélicoptère, tout simplement. Il m’a fait coucou, même. Non, arrête tes conneries ! Ben regarde si tu me crois pas…

Les vidéos Vodpod ne sont plus disponibles.

Après le départ de W. dans la bourrasque, j’ai pris sa place, hop, ni vu ni connu, au pupitre de la salle de conférence de presse. Et dis, le journaliste du « Washington Post » il rigole pas avec ses questions…

Ah, ça fait plaisir de te retrouver blogounet, tu m’as manqué hein…

Par suite d’un incident technique…

… je m’excuse de ne pas avoir mis a jour mon blog depuis deux semaines… Mon MacBook est aux abonnes absents, il ne veut plus se rallumer, mauvais qu’il est avec moi. Oh, il va subir une operation, et puis tout ira bien… En attendant, je vais tenter de faire de mon mieux avec les connexions Internet que je peux glaner ca et la, mouais, pas gagne… Je vous tiens au courant, sans accent evidemment.

A New York le 4 juillet, Obama et McCain paraissent bien loin…

Pause dans la campagne ! Petit trip new yorkais pour l’Independence Day, par ici, dans (BAPT)EME IN AMERICA. Pas entendu parler d’Obama et McCain pendant trois jours… Mais on chuchote que Barack sera visible ce mardi 8 juillet à Washington, les affaires devraient donc reprendre rapidement !

Et pendant ce temps, que fait McCain ? Il drague (les journalistes) !

Obama par-ci, Obama par-là… C’est bien beau, mais à Washington, on se demande bien ce que devient John McCain, le candidat republicain de cette élection. Dans une ville très, très largement démocrate, il n’est pas aisé de croiser les supporters du vétéran du Vietnam.

Heureusement, l’hebdomadaire « The Nation » donne des nouvelles. Rassurez-vous, tout va bien ! Selon une enquête du magazine publiée cette semaine, John McCain vivrait une véritable histoire d’amour avec nos amis les journalistes. Eric Alterman, prof d’anglais (et de journalisme), et George Zornick, écrivain, ont épluché la presse ces derniers mois et parviennent a cette conclusion : « Jamais un candidat depuis John F. Kennedy, et peut-être même depuis Franklin Delano Rossevelt, n’a jouit de relations aussi intimes avec la presse« .

Nos deux enquêteurs rapportent quelques perles. « Le candidat le plus courageux de cette élection » (Washington Post), « une sorte de Martin Luter » (MSNBC), « au-dessus de la mêlée, éloquent comme seul un prisonnier de guerre peut être » (Boston Globe), « un homme d’intelligence, d’honneur et d’énorme courage personnel et politique » (Newsweek)… Et on pourrait continuer longtemps à égréner ainsi la liste.

Pour Eric Alterman et George Zornick, si les journalistes sont à ce point attirés par le charme du sénateur de l’Arizona, c’est pour une raison simple : John McCain sait comment leur parler. Et leur offrir ce qu’ils attendent le plus : une disponibilité totale à chaque instant et un inépuisable stock de citations amusantes. Un reporter de « The New Republic » avoue, dès 1999, succomber littéralement : « Je sais que cela ne devrait pas arriver, mais pourtant si. Je suis en train de tomber amoureux de John McCain ».

John McCain semble avoir compris que pour se mettre les électeurs dans la poche, il fallait d’abord prendre soin d’y mettre les médias. Et il n’hésite pas à user de quelque familiarité pour y parvenir, comme lorsqu’il monte à bord d’un bus de journalistes en lançant un stupéfiant « Bonjour les idiots ! »

On ne saurait que trop conseiller aux reporters américains de rester vigilants. Les candidats aimants qui tutoient et tapent sur l’épaule des journalistes peuvent parfois virer présidents possessifs et encombrants…

Photo : AP Images

Une photo ? Non, LA photo !

Pour ceux qui en doutaient encore, « Rolling Stone » met les choses au clair : Barack Obama est une rock star. Le célèbre hebdo de l’actu musicale consacre, pour la seconde fois cette année, sa une au candidat démocrate. Avec une photo qu’on ne se lasse pas de contempler, tant elle accroche le regard. Ce large sourire déterminé, bien sûr, complice et séducteur. Ces yeux plissés et baissés qui entretiennent le mystère. Ces faussettes creusées qui traduisent un état de décontraction totale, malgré la cravate (bleue électrique !) nouée. A ce jour peut-être le plus beau portrait du candidat, sans doute bientôt une icône planétaire. Aucune inscription ne vient parasiter la photo, pas même « Obama » écrit en tout petit quelque part. Pas besoin, tout est dit dans l’expression du visage.

Sur cette photo, on dirait qu’Obama écoute de la musique. On peut aisément imaginer l’écouteur blanc d’un iPod se glisser dans l’oreille grande ouverte du sénateur. Et qu’écouterait-il ? Il le confie dans l’interview de 50 minutes accordée au journaliste Jann S. Wenne lors d’un voyage de campagne en avion.

  • Bob Dylan, dont il a une trentaine de titres dans son iPod. Sa chanson préférée : « Maggie’s Farm »
  • Stevie Wonder, qui serait son « héros musical » s’il en avait un.
  • Bruce Springsteen, dont la chanson « The Rising » est devenue un tube de campagne « parce qu’elle capte l’espoir que nous souhaitons y mettre« . De Bruce Springsteen, Obama dit : « C’est un mec qui n’a pas perdu ses racines, il sait qui il est (…). Quand on pense authenticité, on pense à Bruce Springsteen (…) Il est passionné et humble« . Comme Bob Dylan, Bruce Springsteen soutient publiquement Barack Obama.
  • The Rolling Stones. Sa chanson préférée : « Gimme Shelter »
  • les jazzmen Miles Davis, Charlie Parker et Coltrane
  • Sheryl Crow
  • Yo-Yo Ma
  • le rap de Jay-Z. Sur le rap, Obama dit que « le génie de cet art est d’avoir remué la culture et contribué à sortir la musique de la ségrégation » dont elle faisait l’objet dans les années 1970 et 1980 (il rappelle que Michael Jackson a du attendre « Thriller », en 1984, pour apparaître enfin sur MTV)

Pour écouter quelques morceaux des groupes cités par Obama, cliquer sur la play-list ci-dessous :

L’interview de « Rolling Stone » est passionnante (le début est en ligne ici) : en plus de l’iPod d’Obama, elle évoque les thèmes développés par le candidat, la façon de faire de la politique aujourd’hui, la situation du pays après 8 années d’administration Bush. Mais il faut garder en tête que « Rolling Stone » soutient officiellement Barack Obama depuis mars dernier. Cette interview est donc autant une mine d’infos qu’une opération de campagne destinée à casser l’image d’élitiste associée à Obama. D’ailleurs, le « journaliste » conclut sur ces mots : « Bonne chance. Nous vous suivons tous les jours avec beaucoup d’espoir et d’admiration« . Peut mieux faire dans le genre impartialité !